Balls

Oh, la boulette ! Chez Balls, on est monomaniaque, mais pas toqué. Dans ce petit resto, certes on cuisine uniquement des boulettes, mais on les décline en cinq recettes aux saveurs et aux parfums bien distincts : bœuf (persil plat et oignons), poulet (estragon et citron), agneau (pignon de pain, coriandre, cumin), porc (fenouil et paprika) et veggie (aubergine et pois chiche). Alors, on choisit sa favorite, on la pare d’une sauce – yaourt ou tomate – et on attend de la voir arriver, bien roulée, délicatement relevée, entourée de ses quatre répliques et escortée d’un petit plat au choix (risotto, purée de patate douce, salade de lentilles, polenta crémeuse, etc.).

Le concept peut paraître simplet, mais l’équipe qui officie là tire remarquablement bien son épingle du jeu. A la cuisine (tout est parfaitement maîtrisé, du goût à la cuisson), comme à la salle (le service est efficace et attentionné). Le midi, la petite formule à 13 euros – boulettes, accompagnement et boisson – semble parfaitement calibrée. Pour les plus pressés, il suffit d’emporter ces précieuses billes dans un sandwich : bœuf, sauce tomate, beurre à l’estragon et roquette (8 euros).

Et le soir, la cantine lumineuse se mue en joli repaire pour gourmets noctambules, où l’on sirote cocktails et verres de vin en picorant ses boulettes (10 euros les cinq). On peut donc, sans prendre trop de risque, prédire un bel avenir à Balls. Et c’est bien normal après tout, boulettes qui roulent amassent la foule.