Ce restaurant est définitivement fermé, nouvelle adresse : 126 avenue parmentier, Paris 11e.
Le salut de notre planète se cache-t-il dans le local ? Pas seulement, bien sûr, mais il n’empêche que des circuits de consommation plus courts, un retour à la biodiversité régionale et une croissance des initiatives intelligentes à petites échelles ne feraient sans doute de mal à personne. D’ailleurs, on voit se multiplier les projets de cet acabit dans la capitale, des ruches de producteurs aux amaps, en passant par tous les restaurants qui mettent un point d’honneur à ne cuisiner que des produits cultivés en Ile-de-France. Dans cette dernière catégorie, on pouvait déjà compter sur Les Marmites Volantes, ou Le Terroir Parisien. Il faudra désormais ajouter Bloom à la liste.
C’est une toute petite cantine, déposée dans la rue de la Forge Royale, derrière Bastille. Le coin est calme, abrité par le parc qui lui fait face. Le lieu s’est habillé façon brocante. Ses meubles chinés lui donnent des allures de salle de classe gentiment surannée. Et à la tête de ce minuscule empire : Pauline qui veille sur les approvisionnements (100 % bio, de saison et certifiés producteurs locaux), cuisine de jolies assiettes entièrement faites maison et s’occupe du service, tout en légèreté. Ce midi-là, on mangera dehors, pour profiter du calme environnant et des dernières flammes de l’été indien, accompagné de deux grands jus de fruits (pressés à froid, what else ? – 4 euros), escorte vitaminée.
Les formules (complètes) du déjeuner oscillent entre 12 et 15 euros. En entrées, deux délicates salades surmontées de toasts de chèvre chaud, puis des lasagnes végétariennes d’un côté et des boulettes de viande de l’autre. C’est copieux, et plutôt bien réalisé, plein d’idées. On sent le souci du détail, du petit truc en plus. Les jeudis et vendredis soirs, on peut goûter les plats du jour, mais aussi simplement se poser là pour boire une bière (du Vexin ou la Gâtine – 4,50 euros), un verre de vin (4 euros), ou du cidre (9 euros la bouteille) tout en piochant dans la carte des grignotages qui proposent rillettes de poisson, cakes, galettes de légumes, chèvre chaud et autres tapas. Et le week-end, tout ce petit monde se met à l’heure du brunch (19 et 23 euros). Les locavores de Bastille, et d’ailleurs, peuvent donc sortir les crocs.