Le petit dernier des néo-bistrots s’est installé rue Richer dans le 9e. Avec son décor fait de briques blanches et de pierres brutes au mur, de tables en bois, et d’étagères en fer industriel, Encore s'aligne sur les tendances du moment.
Le soir, le menu est imposé, mais vous avez tout de même le choix de prendre 5 séquences pour 48 euros, ou 8 pour 75 euros, et d’opter pour des plats de viandes ou poissons. Avant la mise-en-bouche figues-foie gras-fleurs, on vous présente une très belle carte de vins, épaulée de conseils avisés. Puis les plats s’enchaînent : un veau mi-cuit et coupes de fenouil, un lieu et sa purée de tétragone recouverte de fines lamelles de radis crus et émulsion d’huîtres… Des compositions ludiques, des cuissons et mi-cuissons parfaites, pour un rendu très végétal et japonisant. Rien d’étonnant lorsque l’on sait que le chef est Yoshi Morie, qui a travaillé aux côtés de Hide Ishizuka au Petit Verdot. On ajoutera un plus pour l’excellent pain rustique, mais également un moins pour le côté répétitif des plats : à trop vouloir harmoniser, on finit par trouver une certaine monotonie dans des mets pourtant élaborés, qui se croisent trop souvent dans leur composition.
On termine finalement sur une bonne touche, avec des desserts très réussis : sabayon au kirsch avec glace au chocolat, et mousse à la noix de coco et meringue qui flotte sur un sirop de tagète. Un véritable choc entre le fruité et le côté caressant de la mousse, tout en finesse.