Parquet, murs blancs, en briques ou en pierre, plafonniers design et tables hautes : l’ambiance épurée est plutôt chic mais tout de même chaleureuse. Forcément, dans un tel quartier et avec pareille décoration, on s’attend à ce que les assiettes nous fassent tourner la tête.
Et en effet, la carte a de quoi impressionner. On y voit défiler des produits aux références alléchantes : lomito ibérico bellota casalba, thon blanc fumé de l’île d’Yeu pour les entrées, tartare 100 % Aubrac ou le poisson du jour « de retour de la Criée » pour les plats. Du côté des vins, c’est la même chose, avec une large gamme qui s’étend jusqu’aux plus grandes références (19 € le verre pour un pommard Fanny Sabre). Le problème, c’est que derrière ces appellations qui nous promettent monts et merveilles, les saveurs suivent... en traînant des pieds. Le pluma de cochon ibérique vous fera peut-être pousser un petit « miam » discret, mais certainement pas tomber de votre chaise. Et quand on a déboursé 23 € pour le voir s'inviter à la table, c’est quand même dommage.
On ne peut que remarquer leur constance en tout cas, car fromage et dessert s’inscrivent dans la même lignée que les entrées, les plats et les vins : un saint-nectaire AOC fermier affiné 28 mois et une tarte tatin aux figues, pas mauvais, certes, mais franchement pas délicieux non plus. Et qui vous laisseront forcément un petit goût amer, puisqu’ils vous ont coûté respectivement 8 et 9 €.
Le goût amer d’un restaurant bon mais un peu trop prétentieux. Mais si l’on peut se permettre de débourser 280 € pour une chemise over-size dans l’une des boutiques avoisinantes, peut-être que ce n’est finalement pas si problématique ?