La façade dévorée par le lierre cache la petite porte en bois qui sert d'entrée. Voisin du Collège de France, le Coupe-Chou fleure bon les plats franchouillards et flatte l'œil avec ses poutres apparentes.
Plusieurs salles en enfilade font le charme de ce restaurant tout en pierres où l'on se sent comme dans le salon de grand-père. Il faut dire que la maison ne lésine sur le confort : chaises rembourrées, sofas moelleux, couleurs chaudes... Le genre d'endroit où l’on oublie l’heure qu’il est, et le froid qu’il fait dehors.
Créé par trois comédiens dans les années 1960, le Coupe-Chou accueillait autrefois, et uniquement le soir, les vedettes de l’époque. Aujourd’hui, c’est une adresse intimiste où l’on profite, devant un feu de cheminée, d’une cuisine gourmande et d’un lieu qui a traversé les âges (certaines pièces datent du XVIIIe siècle). A cette ambiance cosy s’ajoutent des plats traditionnels sans aucune fausse note, des entrées entre 9 et 19 € (soupe de marron et de potimarron, foie gras de canard frais à la gelée de porto…) et des plats entre 17 et 24 € (quasi de veau à la normande, escargots…). Des assiettes généreuses qui ne vous laisseront pas sur votre faim. Le cabillaud au chorizo fond sur la langue, tout comme les courgettes et tomates qui l’accompagnent. Les côtes d’agneau finement parfumées à la menthe fraîche et tendres à souhait se dévorent avec un joli panaché de pleurotes et de champignons de Paris.
Il ne restera malheureusement que peu de place pour l’incroyable et gigantesque millefeuille ultra-crémeux aux grains de vanille revisité. Le mieux, c’est encore de prendre son temps entre chaque mets et de profiter du spectacle dansant des flammes. Gageons d’ailleurs qu’une fois posé dans l’ancienne pièce du barbier, vous ne voudrez plus repartir.