Mussubï

Décidément, il fait bon trainer dans le 10e arrondissement à l’heure du déjeuner. D’autant plus que tous les mois (ou presque), en voilà un nouveau qui débarque pour ouvrir boutique, prenant appui sur un concept malin, des produits de qualité et des recettes soignées.

Ainsi, au rayon Japon, un petit dernier vient d’éclore rue d’Hauteville, à peine quelques numéros plus haut que Ma Kitchen, excellente cantine coréenne. Une jolie devanture annonce en grandes lettres le nom de la crèmerie : Mussubï. Et à l’intérieur, dans un décor tout aussi sobre et bien senti : trois Japonaises ravies et une flopée de bentos remplis de délicieuses petites salades, de viandes bien cuisinées et d’omusubis, ces petites boulettes de riz agrémentées et parfumées selon la recette du jour (aux algues, aux épinards, au maïs et au poivre, aux courgettes et au miso, etc.). Le tout bien aligné, et disponible en trois versions plus ou moins grandes, et toujours avec une option végétarienne – de 7 à 13 euros le bento seul, de 11 à 17 euros en formule complète, avec soupe ou salade et boisson. Si vous arrivez tôt, installez-vous sur l’une des deux tables en bois, ou perché au comptoir (le lieu est surtout pensé pour emporter).

Le futur festin flatte d’abord les yeux. Dans une boîte en carton, conçue spécialement pour accueillir les délicats menus de Mussubï, se bousculent couleurs, formes et parfums. Sur le palais, c’est la même histoire, à deux ou trois légères imperfections près (un omusubi un peu sec, une salade un peu fade). L’ensemble reste tout de même excellent, et puisque la boutique a ouvert il y a à peine une vingtaine de jours, on ne s’inquiète pas vraiment. Juste une question d’ajustement et de mise en route, rien de grave. Et surtout, rien qui empêche le charme du lieu et celui de la cuisine de fonctionner à plein régime.