Le Professore, c’est un peu le nouvel italien qui vous veut du bien. Colonnes romaines, tables de cantines napolitaines, lumière douce et chaude. On est à peine entré, et déjà cela respire le goût et le bon. La carte, elle, invite au voyage. Pour les entrées, le choix se fait facilement, ce sera deux mille-feuilles, l’un aux aubergines gratinées (9 euros), l’autre au pain sarde, fin et craquant, garni de mozzarella et de tomates cerises (10 euros). Dans les assiettes, fraîcheur et élégance. C’est beau et diablement bon, parfait pour débuter l’escapade transalpine.
Pour la suite : riz noir vénéré et ses moules, palourdes et lamelles de seiches crues, fondant à souhait. Malgré le copieux de l'assiette, aucun grain de riz ne parvient à s’échapper, tant le plat est réussi (18 euros). Si vous cherchez plutôt un peu de fraîcheur, foncez sur le tartare de dorade à la poutargue et au coeur de Stracciatella, juste parfait. Pour les gosiers asséchés, le vin sicilien de la maison désaltère en douceur (7 euros au verre, 32 euros la bouteille). Et pour les gourmands, notez que le raffiné sandwich aux biscuits de chocolat et sa glace à la fleur de lait achève même les plus larges appétits.
Une fois le repas englouti, on ne s’enfuit pas du Professore sans passer par le Gocce, nom donné au bar-bibliothèque qui règne au fond de la salle, où l’ambiance, les fauteuils clubs, et les lourds tapis invitent à la dégustation de cocktails entre épicuriens.
Alors oubliez un instant les pizzas et autres pâtes Bolognaise, le Professore est un laboratoire culinaire qui enchante et laisse entrevoir un autre visage de La Botte, pour peu, par contre, qu'on y mette le prix (entre 35 et 50 euros). Forza el Professore !