Vous aviez envie de manger libanais, de vous installer à une petite table familiale, sans prétention et détendue, pour piocher allègrement dans un mezzé, sans vous soucier de rien, si ce n’est du bon temps qui passe. Vous voilà au croisement des boulevards Courcelles et Malesherbes. Bon. Et le restaurant dans lequel vous vous apprêtez à déjeuner sent fort le 17e arrondissement : large terrasse couverte, nappes blanches immaculées, dignes fleurs et serveurs endimanchés. Mais ne vous fiez pas aux apparences. Sous ses airs de s’en donner des grands, Rimal est un endroit où l’on se sent à l’aise, bien installé au fond des gros fauteuils qui servent de sièges, amusé par un service aux petits soins qui n’a visiblement pas eu à choisir entre humour, gentillesse et efficacité. L’affaire est une histoire de famille et de l’autre côté de la rue, l’enseigne a fait un petits (la version traiteur du restaurant).
Côté assiette, on se régale. Le mezzé pour deux (à 56 euros tout de même) fait défiler une dizaine de plats chauds et froids. Tous les grands classiques sont de la partie : taboulé, houmous, labneh et moutabal, salade d’aubergines, ailes de poulet au citron, roulés au fromage, falafels et chaussons à la viande ou aux épinards. Même avec la meilleure des volontés et le plus large des appétits, on peine à venir à bout de toutes ces jolies portions. Pourtant, on aimerait en avoir de l’appétit (et un budget illimité, aussi) pour explorer la carte qui semble ne pas avoir livré tous ses secrets. La prochaine fois (oui, parce que ça donne envie de revenir, pour fêter quelque chose ou se faire plaisir), on ira peut-être se frotter aux assiettes de grillades, de shawarma ou de kafta (autour de 20 euros). Il paraît que l’un des patrons est un ancien boucher et que la viande est excellente. Ou alors, c’est par les cailles Beyrouthi, poêlées aux échalotes et à la mélasse de grenade (26 euros), que l’on se laissera tenter.
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