Bien installé dans un canapé Chesterfield en vieux cuir, vous avez l’impression d’être dans le salon de Sir Winston en personne, chasseur de fauves de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Peau de panthère au plafond, bibliothèque de livres anciens reliés, meubles exotiques, tapis, fumoir, bouddha doré… dans ce décor élégant créé par Jonathan Amar, il flotte une atmosphère un brin coloniale, mais surtout "bling bling". Car a deux pas des Champs-Elysées, ce repère fréquenté par les « happy few » (souvent des hommes d'affaires encravatés) ne brille pas par son accueil courtois, voire carrément désagréable, et par l'authenticité de son décor. Le Sir Winston reste néanmoins un bon plan pour prendre un dernier verre en soirée car il est ouvert jusqu'à 4h tous les jours et se situe dans un désert de bars.
La spécialité de la maison ? Une carte de plus de cinquante whiskies à faire pâlir un Ecossais, et un choix de cocktails créatifs pensés par le chef barmaid Ahmad Beerahee. La carte du restaurant, entre plats français traditionnels (entrecôte Angus pommes grenailles), burgers et plats fusion avec une touche asiatique (saumon poêlé, wok de légumes caramélisés à la citronnelle), affiche des prix prohibitifs (le premier burger est à 18,50 euros). Ici on mise sur un fond jazzy ou world « lounge » mixé par des DJ pas trop envahissants, pour laisser s’entretenir la clientèle sans hurler. Au sous-sol, l'univers est surprenant : des compartiments de train ont été transformés en petits boudoirs pour prendre l'apéritif à deux, souvent fréquentés par des hommes riches accompagnés de jeunes filles... Le dimanche, le gospel brunch du Sir Winston est très populaire, car il est relativement peu cher et délicieux.
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