Après la fermeture de l’Artisan de Saveurs en 2008, Patrick Loustalot-Barbé n’a tenu que deux ans avant d’ouvrir ce nouveau salon de thé, sis entre le parc Montsouris et la Butte aux Cailles. Seul en cuisine et en salle, ce grand chef pâtissier déborde d’enthousiasme et de gentillesse. Sans jargon ni manière, il nous initie à l’art du thé avec la modestie des personnes de talent ; au milieu de ses 250 mélanges, Patrick Loustalot-Barbé a établi une classification selon quatre éléments (l’Eau, l’Air, la Terre et le Feu), pour étalonner les préférences gustatives de ses clients, et être en mesure de satisfaire pleinement leurs papilles.
La créativité de ce grand passionné n'a pas limite : il renouvelle sans cesse ses recettes, en fonction des saisons et des occasions. Le printemps promet notamment de bien jolies déclinaisons de thés glacés et de nouvelles pâtisseries – mais en attendant, le délicieux thé à l’hibiscus se déguste chaud ou froid et nous enivre toute l’année (6-7 euros les 100g).
Décoré avec goût et simplicité, le petit salon incite à la rêverie comme à la conversation, et distille le charme authentique des lieux d’antan. A l’heure du goûter, il accueille aussi bien des enfants sages et guillerets - qui se régalent avec les scones, sablés, ou les petits financiers de l’Artisan de Saveurs -, qu’une tablée de grands-mères venues bavarder autour d’un thé fumant. Si TEAthétcha est un nom difficile à retenir, après une première visite aucun risque d'oublier ensuite ce petit lieu fantastique où le thé côtoie la poésie.