Tsubame

Depuis fin 2013, une petite porte s’est ouverte sur la rue de Douai. A côté d’elle, appuyée contre le mur, une grande ardoise fait la fière. Et elle a raison de parader. Le menu et les tarifs qu’elle affiche ont de quoi faire saliver tous ceux qui s’aventurent à la regarder. Trois bentos pour le midi, sur place ou à emporter (entre 8 et 12 euros) et des petits plats pour le soir, quand la jolie cantine se mue en izakaya (entre 3 et 10 euros).

Aux commandes de cette nouvelle venue : le duo qui enchantait déjà la cuisine marine d’Atao – Clément Nguyen et Masumi Tao, dont on retrouve le soin, la délicatesse et la justesse. Ce midi-là, un bento – attrapé au vol et englouti encore chaud devant un ordi – plus que parfait, au saumon teriyaki, tout juste cuit, accompagné d’un riz gluant mais pas trop collant, d’aubergines marinées, de brocolis divinement bien relevés et d’une salade d’algues au concombre. Frais, fin, consistant, et imparable rapport qualité/quantité/prix (9,50 euros, pour la version à emporter).

Et pour ne rien gâcher, l’enveloppe est aussi charmante que son contenu. Le décor se plante là, l'air de rien mais bien étudié. Gracieuse simplicité. Murs clairs, comptoir et tables en bois, tissus peints ou imprimés disposés ici et là, vaisselle délicate, plantes vertes, luminaires en suspension, et bouteilles en vitrine. Après tout, à quelques mètres de là, Le Dépanneur et Ito avaient déjà annoncé le niveau. Et Tsubame (« hirondelle » en japonais) n’a décidemment rien à envier à ses nouveaux voisins.