Pour qui ? Les nostalgiques de Beyrouth
Plat culte ? Le houmous au beurre de pignon de pin, invention atypique et addictive (on s’en enfilerait des kilos !)
Lustre géant vieux rose 70’s, murs et parquet immaculés, carrelages floraux… Aly Bourgi et Fadel Farroukh, traiteurs de métier, ont eu la bonne idée de faire appel à l’architecte Hania Chirazi (Studio Shiraz) pour pimper ce libanais sorti sur la pointe des pieds à SSD. Résultat ? Une touche féminine bien vue, qui contraste sec avec la batterie de bonshommes à beubar alignés derrière la cuisine ouverte ! Mashrou'Leila en fond sonore, on savoure une cuisine de Téta (« mamie ») plein goût.
Parmi les mezze ? Ces fatayers, petits chaussons de pâte fourrés aux épinards et citronnés de frais (6,90 € les quatre) ou ce baba ganoush, caviar d’aubergines à la crème de sésame et paprika, topé de grenades fraîches, ici mixé malin à un soupçon de mélasse de grenade (7 €). Mais la grosse tuerie, valant à elle seule le détour, c’est le houmous du daron de Fadel (7 €) ! Le petit village libanais d’où est originaire la mère de ce dernier comptait quelques pins parasols. D’où cette idée de génie de récolter les pignons, les griller, piler, jusqu’à obtenir un beurre végétal noisetté.
Côté plats, des intitulés pas vus partout, à l’instar de cet imprononçable checkh mehche – mijoté d’aubergines, hachis d’entrecôte, tomates, riz aux amandes effilées (17 €). Ou du roz a djej (15 €) : une généreuse cuisse de poulet fermier au four et un riz à la cannelle avec pignons de pin et amandes mondées grillés, salade fattoush, laban au concombre et menthe séchée. Hop ! Un délicat café blanc à la fleur d’oranger (2,50 €) et un loukoum extra plus tard, on s’arrache en se promettant de revenir pour le méga-brunch du dimanche avec buffet À VOLONTÉ (28 €).
Bon plan : le menu du jour à 13,50 € (quatre mezze, un plat au choix et un dessert). Et le vendredi soir jusqu’à 2h, on pousse les tables et on danse en sirotant un cocktail aux épices du pays du Cèdre (8-12 €)