Qué decepción ! On aurait bien aimé l’aimer cet Amagat (« caché » en catalan), bodega next generation ouverte par Gianpaolo Polverino et Lorenza Lenzi, qui ont déjà Caché à cinq mètres de là. Sur le papier, c’était du tout cuit : cadre génial caréné pour Insta (une calme allée pavée sous les frondaisons et les guirlandes de loupiotes), déco impec (tables en marbre, cuisine ouverte, terrasse XXL) et carte de tapas comme à Barcelone. La réalité est plus amère. Déjà, préparez-vous à faire la queue – même avec une réservation – et à hurler pour couvrir la bande-son curieusement blues.
Côté nourriture, si les croquetas assurent en fondant et les copeaux de jamon iberico font le boulot, plusieurs assiettes devraient réfléchir avant de se représenter (à l’instar de Manuel Valls en Catalogne) : patatas bravas sous forme de pommes allumettes totalement hors sujet, tortilla « revisitée » tristement spongieuse et beignets de calamar tout cartonneux… Point positif : les bouteilles dégotées par Jérémy Lipszyc, comme ce superbe Emma de Vega Aixala, vin orange équilibriste entre cailloux et agrumes.