Contrairement à ce que son nom indique, L’Anticafé n’est pas le contraire d’un café, mais plutôt sa version moderne, un peu ce que l’antifolk est au folk, par exemple. Ici, on ne vient pas seulement boire un très bon café, issu de la brûlerie parisienne de Sylvain Caron, mais aussi pour travailler en semaine et se détendre le week-end. L’intérêt de ce « coffice » (contraction de coffee shop et office, un bureau-café, en somme), c’est de payer le temps passé sur place et non les consommations. Dès qu’on arrive, une carte nous est remise, qui calcule notre addition au prorata des minutes restées dans le café – sachant que la première heure est incompressible.
Après avoir ouvert à Beaubourg, Olympiades et Louvre, l’Anticafé pose son wifi et ses cookies à République, dans un espace à la belle façade en bois, idéalement aménagé entre tables studieuses et boudoir ludique dans une déco industrielle brute plutôt chaleureuse. Sur place, tout est fait pour vous aider à bosser dans un cadre ultra cosy, avec un projecteur, une imprimante, un tableau noir, des bouquins... et des jeux pour ceux qui voudraient faire une pause. A noter que la nourriture est présentée en vrac dans des pots et qu’elle provient du réseau Biocoop. Les jus et les cafés sont posés sur une tablette en bois au fur et à mesure qu’ils sont préparés.
« Les gens sont très calmes et studieux, nous raconte le barista du jour, surtout durant la semaine. Ils arrivent à partir de 10h la plupart du temps, du coup je baisse la musique et je me fais plus discret pour ne pas déranger. » A l’ouverture, l’ambiance est en effet plus décontractée, mais les freelances et auto-entrepreneurs ne tardent pas à arriver avec leurs ordinateurs portables, beaucoup semblent être des habitués. A noter qu'il existe une carte de membre gratuite qui permet d'économiser 15 % sur les tarifs et que les étudiants et chômeurs créatifs disposent d'une réduction de 10 %.
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