Pour qui ? Les quadras BCBG à la recherche du dernier lieu à la mode
Plat culte ? Sans doute la sole grillée minute et les pommes allumettes (36 €), qu’on a vu passer et regretté de ne pas avoir pris
On a beaucoup dit qu'à Paris, la bistronomie parisienne c'était dépassé. So 2015. Alors les gastro-entrepreneurs se sont mis sur le filon d'après, la mode à venir. Et, entre les reliftings de la Coupole et du Dôme, la réouverture du Lutetia, et des nouveaux lieux comme Girafe, on assiste clairement au grand retour de la sacro-sainte brasserie. Justement : adresse très attendue, située à 20 mètres de Racines dans un des plus beaux passages parisiens, Astair a ouvert il y a un mois. Le lieu est impeccable, très propre sur lui, de la terrasse au bar à cocktails en passant par un plafond de liège taillé à la main, tout a été pensé, conçu, designé… et manque de naturel comme de chaleur.
Et sa cuisine ? Itou. Parce que les prix, déjà (11 € pour des sardines à l’huile). Ensuite, parce que les plats, servis vitesse grand V (entrée plat dessert en 45 minutes, quand même) donnent l’impression d’avoir été pré-cuits et réchauffés à la commande. Le cabillaud avec sa shoukshouka de légumes façon tajine (26 €) est un peu sec, et y’a pas grand chose à becter sur la caille fermière (27 € avec sa garniture grand-mère).
Cela dit, pas de raison de bouder pendant tout le repas. En entrée, c’est deux salles deux ambiances : encornets frits mayo (12 €) bruts de décoffrage ou un oeuf parfait parfaitement maîtrisé, champignons et brioche pour saucer (15 €) ; le petit bourgogne aligoté (7 € le verre) redonne le sourire et pour finir la tarte aux figues et sa massive pâte sablée passent nickel. Bref, le cadre est cosy, le service pro, la bande-son bien dosée mais que voulez-vous : on a toujours fait plus gaffe au contenu d’une assiette qu’à un plafond en liège. Même taillé à la main.