Pour qui ? Les adeptes d'authentiques plats libanais et syriens.
Plat culte ? Un moudjeddra ou un sandwich falafel.
Comment distinguer les différentes classes sociales au Liban ou en Syrie ? Le meilleur moyen est d’être observateur et de zieuter les assiettes. Prenez un moudjeddra par exemple, plat incontournable pour gagner au Scrabble. La base est la même pour tous : du blé concassé, des lentilles, des oignons très frits et du yaourt. Si vous appartenez à la classe moyenne, vous aurez tendance à y ajouter des omelettes. Si vous êtes au top, plutôt des boulettes de viande assaisonnées avec du cumin, des piments finement hachés et une sauce tomate.
C’est précisément la recette délicieuse de At Homs, nouvel attrape-gourmet lové à quelques encâblures à peine du métro Colonel Fabien. Si la déco présente tous les condiments à la mode des tables version 2016 (du bois, du bois, du bois… et du pastel), c’est surtout vers les plats bien chiadés qu’on trouve de l’entrain. Démarrage tête baissée avec un taboulé léger, frais et savoureux ; seconde mi-temps avec l’incontournable kefta (pavé de viande hachée assaisonnée avec de la sauce sésame et de la crème de grenade, accompagné de riz au vermicelle) franchement bon mais un brin fade ; prolongation avec des desserts (délicieux gâteaux) qui donnent du peps.
Le tout est à petit prix : plat, entrée ou dessert et boisson à 11 € ; sandwich et boisson à 6 €. A noter le plateau bien calibré de mezzés à 10 € et l’accueil ultra-chaleureux du proprio libano-syrien, qui souhaitait rendre hommage à la ville de Hom’s, en Syrie.