Pour qui ? Les membres les plus avertis de la secte du Grand Piment
Plat culte ? Le boboji, introuvable ailleurs à Paris !
Ne vous arrêtez pas au décor (un ancien bougnat, ceint d’une grande terrasse). Si toute la communauté chinoise s’est passé le mot, c’est que les plats mitonnés ici valent le détour. Pour cause : de vrais chefs sichuanais en cuisine (rare à Paris), qui doivent être les seuls dans la capitale à faire le boboji (encore plus rare). Pour qui a un jour joué des baguettes à Chengdu, ce plat froid est un incontournable de la région. Kezako ? Une bonne douzaine de brochettes à trempoter à deux, trois ou quatre dans une sauce rougeoyante. Babtous fragiles s’abstenir : sur les piques de bois, des pattes de poulet (exquis!), tripes de bœuf... et plus convenus crevettes, brocolis croquants et champignons émincés (19,80€).
Qui dit cuisine sichuanaise dit spécialités de fruits de mer. Parmi celles-ci, parfaitement grillé au four, un bar entier (700g) baignant dans une sauce rubis où surnagent racines de lotus, peaux de tofu frites, algues brunes... le tout dopé à grand renfort de piment et poivre du Sichuan, et évalué via signalétique emoji à 3/3 sur l’échelle du piment ! (29,50€). Pour éteindre l’incendie ? Classique binouze Tsing Tao (5,50€ les 33cl) ou rouge Bourgeuil nature et glougloute des Breton (Trinch !, 23 € la bouteille). A signaler également, un succulent mapu tofu (10,80 €) ou (non testé mais paraît il excellent dixit le chef) un lapin sauté au piment vert et rouge, crachant le feu (22€) ! Bilan : pas donné pour qui connaît les prix habituels des restos chinois parisiens... Mais clairement, c’est le feu !