Bambou spongieux, aorte de porc, vermicelle de conjac… Ce ne sont pas des pseudos sur un site de rencontres pour gastronomes libertins mais les étonnants ingrédients à la carte de cette cantine spécialisée dans le « hot pot », un nom plus logique que fondue pour cette cool spécialité ultrapopulaire en Chine. Le principe ? On commande une petite marmite de bouillon (nature, à la tomate, à la choucroute chinoise, au « poulet soie »…) déposée par la serveuse sur la table en verre qui fait aussi plaque à induction. Et dans le liquide qui glougloute, on jette (à volonté sauf pour les spécialités) les ingrédients cochés dans une liste plus longue que les aides gouvernementales pour les riches : tranche micrométrique de bœuf, buisson de champignons, racine de lotus, grosse crevette, patate douce…
Sans oublier d’aller au bar à sauce faire le plein de saté, piment ou coriandre afin de donner un bon coup de fouet aux aliments qu’on repêche goulument. C’est un peu le repas dont vous êtes le héros, rigolo et foutraque, souvent dépaysant mais où il ne faut pas trop faire le difficile sur la provenance de la nourriture (beaucoup de congélo et cette « saucisse de porc » ressemble vraiment à une Knacki). Attention, si en théorie, on peut ne sélectionner que des légumes, le bouillon ne semble pas végé compatible…