Pour qui ? Tous ceux qui se rêvent les pieds dans l’eau.
Le plat culte ? Cap’taine, ça dépend des arrivages de poiscaille !
Déjà aux manettes de Caillebotte et du Pantruche, Franck Baranger et Edouard Bobin ont encore frappé. Dans leur fief du 9e arrondissement, ils embarquent le chef gallois Andrew Frost dans l’aventure et quittent la terre ferme, à bord d'un navire chicos sapé par l'indéboulonable Emilie Bonaventure (murs bleus nuit, faïence et tables en bois façon cale de bateau, c’est la Vendée en plein SoPi).
Première étape de notre croisière, les bulots et leur mayonnaise au foin (7 €). Brise marine et fumé délicat cohabitent très bien. Pour 14 € au déjeuner, la bonne pêche, c’est le plat du jour, un poisson ou viande au choix. Nous ne sommes pas là pour manger de la barbaque alors va pour le beau pavé de cabillaud pêché en Bretagne. Rosé à l’arête, il présente une cuisson impeccable et se marie très bien avec ses potes du continent, le chou-fleur décliné en mousseline et glacé au beurre et le chou kale.
Surprise dans cette promenade en haute mer : on débusque des coques. Joli pont entre la terre ferme et l’océan. Si vous êtes un marin d’eau douce, choisissez dans la carte le sandre de ligne (21 €) servi avec des topinambours dont le petit goût d’artichaut fonctionne parfaitement bien avec le poisson et une tombée de champignons sauvages.
Dommage qu’on ait attrapé le mal de mer avec le far breton (9 €) qui manquait cruellement de mœlleux et de beurre. D’ici notre prochaine escale, matelots, redressez la barre sucrée !