Le BIEH (sigle de "The Best I Ever Had") a fait ses preuves à Lyon et à Dijon avant de s’installer au mois de juin dans la capitale. Situé au pied de la Bourse, son enseigne « bistro new yorkais » attire l’œil et la panse. Le restaurant affiche un style très travaillé, aux allures de comptoir de gare américaine des années 1920. Malheureusement, malgré ce cadre rétro mais pas trop, il y a un hic. Une odeur de friture froide assez tenace plane dans l'établissement. Amis à l'odorat sensible, s’abstenir.
La carte, plutôt exigeante, propose salades et sandwichs, mais le must reste les burgers. Huit recettes différentes dont deux très alléchantes. D’abord le Redwood, un classique au bœuf, garni de poitrine fumée et nappé de crème forestière. Puis le Ocky Ducky, qui nous appâte avec son foie gras accompagné de confit de canard. Avec des prix allant de 12 à 15,50 €, les spécialités américaines se font désirer, et l'accompagnement (frites ou coleslaw), pour lequel il faut débourser 3 € supplémentaires, fait un peu trop rapidement monter l'addition.
Une promesse de casse-croûtes 100 % américains ne peut qu’attirer les gourmands du quartier. Mais c’est la déception dès la première bouchée de burger, pourtant si bien vendu par le serveur qui nous a reçu (un homme très bavard). Les ingrédients ont beau être originaux, le goût ne nous extasie pas. Les frites, sans être grasses, ne valent pas leur prix et nous font regretter les faits maison de Big Fernand au même tarif. Le pain froid nous oblige à faire retourner nos plats en cuisine. Heureusement les serveurs, plus que désolés, nous font vite oublier ce désagrément en nous rapportant nos plats, fumants cette fois.
Le restaurant a le mérite de vous remplir l'estomac, et les desserts se destinent aux véritables affamés. Le tout jeune BIEH fait de son mieux, et s'il se redresse en grandissant, il pourrait nous offrir des merveilles à l'avenir.