Pour qui ? Les dingos du bistrot.
Le plat culte ? Le veau du Pays basque rôti à la fleur de sel.
On ne va pas se mentir, la bistronomie n’est plus trop dans l’air du temps. Elle a été remplacée par des restaurants plus conceptuels, plus monomaniaques, plus directement gastronomiques, avec des noms simples et évocateurs comme « Fichon », « Flesh », « Vantre », « Fraiche », etc. Pourtant, le chef Alexandre Furtado aux manettes du Bistro Paradis a fait le pari d’une cuisine française à la fois traditionnelle (suprême de pintade, joue de bœuf, foie gras mi-cuit…) et moderne : velouté au butternut, carpaccio de bar et suprême cuit en basse température.
Le dressage des plats dénote un véritable effort de présentation, qui fait écho à l’amabilité du service. Sur les photos, notre veau du Pays basque rôti à la fleur de sel en croûte d’amande a bonne mine. Pourtant, on s’étonne aussi de trouver quelques touches un peu passées de mode, comme ces traits de vinaigre ou ces petites pousses d’herbe un peu trop systématiques. Sur les papilles, même constat mitigé. A l’originalité du veau répond la banalité de la pintade, si bien qu’on se console avec notre sablé craquant, crème de citron et caramel de gingembre. Dans le verre, un vin du Lubéron, la Petite Cavale de Paul Dubrule, un vin de soif plutôt frais qui manque un tantinet de caractère. On l’aura compris, le Bistro Paradis n’a pas encore trouvé ce petit goût de reviens-y qui fait le charme des très grands.
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