Pour qui ? Les bandes de copains, les amoureux du Sud-Ouest et les habitués du quartier
Plat culte ? L'espadon ou le thon à la plancha, avec poivrons marinés (15 ou 17 €)
Dans ce coin du 11e où les restos ouvrent et ferment plus vite que leur ombre, cette institution basque, ancrée depuis sept ans, fait office de repaire. Le genre de bon plan qu'on se refile entre initiés. Une petite salle de trente couverts à tout casser, déco ambiance féria bayonnaise, et au milieu : Patrice, 35 ans de cuisine, qu’on tutoie dès la résa (fortement conseillée). Oubliez la sophistication, ici c'est du simple, frais et costaud. En deux temps trois assiettes, on voit défiler les classiques de la nourriture basque (attention, pas espagnole : mêmes noms, mêmes produits, mais pas même résultat) : tortilla (8 €), chipirones (marinés dans leur encre, 10 €), chorizo et lomo (17 € l’assiette de charcutaille).
Si vous voulez un peu de finesse, l’espadon à la plancha est sublime, flanqué de poivrons marinés au poil (15 €). Tout est généreux, l’huile d’olive coule à flots... S'il vous reste encore un peu de place (après tout, Potxolo veut dire « enrobé ») laissez-vous tenter par le classique gâteau basque (6 €). Patrice a sa recette, le sien est un peu sec mais ce n’est pas un défaut. Et surtout, surtout : à la fin du repas, la douloureuse ne l'est pas tant, pif compris -deux petits crus, rouge et rosé, de la région valencienne et une étonnante sangria maison, facturés au quart de litre (8 €).