Bouillon Julien

Pour qui ? Les inconditionnels de SSD, les fauchés, les amoureux de l'Art nouveau et de la cuisine française ménagère, pas fâchés avec le pâté.
Plat culte ? La saucisse-purée et son jus à la sarriette (9,10 €)

Franchir la porte de ce restaurant, c’est entrer dans un autre monde, dîner à une autre époque. Véritable perle de l'architecture Art nouveau, avec murs céladon, miroirs et fresques inspirées du grand Alfons Mucha, banquettes de velours, le somptueux bouclard classé monument historique date de... 1906 ! Récemment restauré fin août 2018 par le décorateur/archéologue John Weland (qui a aussi opéré le Floderer rue des Petites-Ecuries), il connaît un retour en grâce bien mérité. 

Fièrement popu, totalement dans l'esprit de Strasbourg-Saint-Denis, ce Bouillon resté dans son jus régale pour que dalle dès l'entrée : salade de lentilles et râpé de foie gras (4,20 €) ; poireaux vinaigrette (3,50 €). Aux fourneaux, une pointure : Christophe Moisand, ex-chef du Céladon, le resto de L’Hôtel Westminster Paris pendant 18 ans (dont 17 années étoilées). Côté plat, c'est tête de veau sauce gribiche à 11,10 € ; saucisse-purée et jus à la sarriette (9,10 €) ou encore fish & chips (10,10 €). Pas de quoi vous ruiner. Les desserts régressifsà souhait : panna cotta au Carambar (3,90 €), riz au lait, caramel au beurre salé (3,30 €)... Pour faire glisser le tout, des vins de soif (carafon de 25 cl à 3,40 € !), comme ce merlot du Rhône ou ce gamay de l’Ardèche. Attention, résa vivement conseillée, notamment le week-end.