Ok le sexe c’est bien, mais avez-vous essayé le poulet frit après une gueule de bois ? Et encore mieux : le poulet frit signé Buck ! Cette cantine format couloir, en béton ciré, chaises chromées et applique orange vintage, a été ouverte dans ce coin du 11e par un duo de potos vingtenaires : Balthus Levin, passé par le Servan, et Alexandre Slama, informaticien défroqué préposé au comptoir. Pas de risque de se perdre sur la carte accrochée au mur on y trouve seulement du poulet frit sous deux formes (blanc ou pilon) qui se déclinent en assiette, bucket ou burger (pour les filets).
Avec une panure bien croustillante et une viande juteuse (oui même le blanc), la spécialité de la maison pourrait être simplement très bonne, mais grâce aux super sauces maison on tutoie l’excellence : formidable barbecue bien fumée, mayo pimentée au chipotle remontée comme une horloge ou, notre préf, l’aigre douce carolina mustard. Pas de complexe du dip, on finit tout jusqu’à la dernière goutte (notamment avec le chouette pain brioché maison). Les garnitures sortent moins du lot : inoffensives frites de patate douce ou riz frit aux épices un peu balourd. Si vous vous sentez de rallumer la chaudière, la carte aligne des quilles vivantes fort recommandables (Amphibole de Jo Landron ; côte roannaise du Domaine Sérol…) ou des IPA de Beavertown.