Nous revoilà ! Après avoir (testé Amagat, bodega next generation ouverte par Gianpaolo Polverino et Lorenza Lenzi, on a rangé notre seum et remis le couvert chez Caché, le spot iodé planqué à cinq mètres de là, qui joue les reustas sur notre feed Insa (46k abonnés). Le parcours ? On le connaît désormais par cœur : il faut passer la grille en fer forgé, longer les façades taguées, tourner à gauche au fond de l’impasse et faire la queue une bonne vingtaine de minutes (même si vous avez une réservation…) Au fond ? Pas de guet-apens (on n’est pas dans The Wire) mais un maxi-loft indus’ sous verrière qui vous coupe la chique : laiton et laque noire, bouquets de fleurs à gogo, bois patiné et canapés maousses pour faire kiffer son postérieur…
Côté nourriture, si la carte pilotée par Sylvain Roucayrol fait rêver sur le papier, tous les plats ne méritent pas d’y plonger fourchette la première. Car si les huîtres japonisantes et le cheesecake abricot (11 €) sont redoutables, le reste prend un peu l’eau, à l’image de ce réussi bar saganáki à la braise (21 €) étrangement accompagné d’un gaspacho gadget. Idem pour le carpaccio de sériole (22 €) noyé dans un océan d’huile… Ou de ce tataki de thon rouge (24 €), œuf confit au soja et dashi jalapeños qui manque cruellement d’équilibre.
Touché coulé ? Pas vraiment : la carte des vins, sublime, fait plus que le taf avec la présence de notre keupon préféré François Saint-Lô ou de pifs moins bus partout comme cet envoûtant blanc Les Argales (60 €), macération du Jura signée Nicolas Jacob ; tandis que les cocktails jouent les équilibristes comme ce génial Birimbilo (mezcal, fino sherry, ananas, sauge, 14 €). Et puis franchement, levez la tête de l’assiette : plus que pour elle, vous allez passer un bon moment, avec un service aux p’tits soins et une bande-son à 120 BPM, farouchement électronique.