Café Oberkampf : un nom presque naïf. Mais utile, puisque pour s’y rendre on vise sans la moindre vérification l’artère éponyme du 11e. C’est dans l'une de ses perpendiculaires, la charmante petite rue Neuve Popincourt, que ce coffee shop a vu le jour durant l’été 2015. L’endroit est minimaliste : à gauche, un comptoir avec une belle machine à café et un établi où tout ce que l’on va déguster se confectionne sous nos yeux ; à droite, quatre tables et une jolie banquette. Venus pour le petit-déjeuner, on savoure une ambiance fraîche, lumineuse et chaleureuse à la fois, due à la baie vitrée et au mobilier en bois clair.
Ici et là, des écriteaux rappellent le fonctionnement du lieu : « service au bar ». Mais le matin, la salle se remplit doucement et on peut aisément commander depuis son siège en haussant un peu la voix. En face de nous s’agitent une femme et un homme, la trentaine, souriants, l’air satisfait. Ils ont de quoi : on se régale de tout ce qui sort de leur coin cuisine.
Le cappuccino (4 €), concocté comme tous les cafés que l’on boit ici avec celui de chez Coutume, se révèle aussi bon qu’esthétique avec sa mousse de lait en forme de cœur. On découvre ensuite une excellente variante de muesli, idéale pour commencer la journée : le « Bircher » (5,50 €), sorte de porridge constitué de fromage blanc et d’avoine mariné dans du jus de pomme. Le tout parsemé de lamelles de fruits et d’amandes grillées : une merveille, ni trop sucrée, ni trop lourde. Le menu comporte également un muesli classique, des tartines à la confiture (3,50 €) ou à l’avocat et féta (8,50 €). Déjà bien repus, nous reviendrons pour les goûter, mais à en juger les assiettes et les sourires des autres clients, on sait que ce sera délicieux.
On peut également venir ici pour un déjeuner sur le pouce, avec des sandwichs toastés (8 €) et des salades (6,50 €) dont la composition (des aliments frais et richement assaisonnés en herbes aromatiques et condiments) change régulièrement. Un cookie maison ou une tranche de cake, hélas un peu chers (4 €), permettent de finir sur une touche sucrée. Ces prix un peu élevés resteront notre seul regret : on retournera donc au Café Oberkampf à chaque début de mois.