Pour qui ? Celles qui n’ont jamais quitté leurs habits de princesse
Plat culte ? Le medovic gentiment twisté
Fraîchement ouvert fin novembre dernier après six mois et des millions de travaux, ce palais tout en stuc et boiseries va vous exploser la rétine. Petit frère de l’institution moscovite (lancée en 1999 par l’homme d’affaires Andrey Dellos), le lieu est un hommage à l'écrivain et poète Alexandre Sergueïevitch Pouchkine. Samovars anciens, moulures Grand Siècle, cheminées en jaspe de l’Oural… Autant vous dire qu’on est (très) loin du goulag. Une débauche esthétique sur 600 mètres carrés, avec 90 couverts répartis sur deux étages. Le bon plan ? La table privatisable pour 16 happy few, tout en haut, intimiste, avec vue imprenable sur l’église de la Madeleine…
À la carte, les classiques de la cuisine russe : un bon bortsch, soupe à la betterave (12 €) servie comme à Moscou, avec sa crème fraîche russe smetana. Un ravigotant bœuf Stroganoff flanqué de cornichons aigres-doux et d’une purée de pommes de terre (32 €). Mais aussi des plats du répertoire français revus et corrigés par Ducasse Conseil, tel ce frais mille-feuille de harengs aux œufs mimosa, betteraves jaunes et roses (16 €).
Et surtout : les pâtisseries cosignées de la jeune Nina Métayer (formée chez Piège) et de Patrick Pailler, technicien hors pair. Pour rester dans l’esprit : la pavlova en tutu (meringue suisse, crème Chantilly, confit de framboises et myrtilles fraîches, 8,70 €). Ou le medovic (biscuit parfumé au miel et au sarrasin avec sa crème sgouchonka, une crème de lait russe, et sa smetana, 8,70 €). À déguster sur place ou à emporter au comptoir.