Il y a quelque chose de rassurant à croiser des Italiennes dans un resto italien dans le Marais. On se dit qu’on a poussé la bonne porte, que les pâtes seront fraîches et les recettes réussies. On se dit qu’on oserait presque se laisse tenter par les carbonara qui nous déçoivent toujours ailleurs.
Quartier du Marais oblige, à l’intérieur, sous le plafond joliment décoré de moulures, on entend parler toutes les langues du continent européen. Les sirènes se font entendre dès l’entrée avec une collection de mets transalpins : burrata sertie de légumes grillés, carpaccio de poulpes et pommes vapeur et tomates ou tomates et mozzarella. Des plats généreux et plutôt onéreux, comptez autour de 12 € pour vous envoler jusqu’à Naples.
Mais c’est cette belle plâtrée de pâtes carbonara que l’on a goûtée au Caffè Boboli qui nous a vraiment fait de l’effet. Et parce qu’on ne badine pas avec la dolce vita, pas question de ramollir les pâtes avec de la crème fraîche. Des œufs et de la joue de cochon (le fameux guanciale) et pasta ! Les meilleures pastas alla carbonara goûtées jusqu’ici à Paris, pour 15 €. Mais si vous insistez, vous pouvez toujours vous laissez tenter par les pâtes au gorgonzola, courgettes et jambon rôti. Tout aussi délicieuses et servies avec discrétion et affabilité. Quant au tiramisu, il est moins transcendant certes, il fait tout de même son effet avec le petit de Bianco di Sardegna que l’on a siroté au verre (6 €) pendant tout le repas. En sortant, une seule question nous chatouille le palais : on les prend quand ces billets pour les Pouilles ?