Pour qui ? Un col blanc du quartier avant ou après le taf
Plat culte ? Ce terre/mer servi en entrée : suprême de volaille, crème d’artichaut, sauce anchois, puntarelle
Etape désormais obligée pour tous ceux qui turbinent dans le coin de la Nouvelle-Athènes, ce spot en bois blond joue à fond la carte de l’épure. Un néo-bouclard bien dans son époque, avec chaises scandinaves d’inspiration 50’s, petites tables bistrot en marbre blanc, banquettes bleu canard, suspensions graphiques… Gustave Caillebotte, peintre impressionniste du XIXe siècle, approuverait !
Des quatre adresses de Franck Baranger et Edouard Bobin (Pantruche, Belle Maison, Coucou Café), c’est celle-ci qu’on préfère. A l’heure du dèj, une clientèle de quartier se retrouve dans les formules du jour (14 € et 19 €), ou, comme nous ce midi-là, prend ses aises en déroulant le menu à 38 € (valable midi et soir). En entrée ? Un terre/mer italianisant : suprême de volaille, crème d’artichaut, sauce anchois et puntarelle. Ça chante dans l’assiette, on lâche prise, on se détend… Et fait péter un élégantissime alsace blanc, Le Miroir 2015 du domaine Schlumberger (8 € le verre ; 35 € la quille). Du pinot gris magnifiquement exprimé, au diapason avec le filet de merlu breton qui suit, serti de potimarron rôti, rouille/émulsion de moules.
La cave est belle, avis aux amateurs : condrieu 2016 de François Villard (75 € le flacon), roussette-de-savoie 2016 du grand Adrien Berlioz (12 € le verre/55 € la bouteille). Ou, côté rouge, un morgon 2017 de Lapierre (44 € la boutanche). Tout bon jusqu’au dessert – un extatique fondant choco, glace café, tuile pistache. A noter le soir, un honnête menu en cinq temps à 49 €. Caillebotte, ça nous botte !