Restaurant déjà très prisé du Xe arrondissement, le Cartel frappe fort avec l’arrivée d’un grand chef laotien. Sourasack Phongphet, surnommé Sou, est un spécialiste de la bistronomie française. Véritable animation en lui-même, ce personnage manie avec art et tendresse ses poissons. Souriant et blagueur, il débite derrière son bar le nom des vertébrés aquatiques qui atterrissent dans votre assiette. Thon rouge méditerranéen, saumon sauvage, seiche, poulpe, coquillages « vernis »… La carte change tous les jours.
Pour le plaisir de votre palais et de vos yeux, le Cartel vous soumet des spécialités originales qui dépayseront les accoutumés des sushis, makis et autres tranches compressées sur du riz de supermarché. Les tarifs en étonneront également plus d’un : le menu midi à 14,90 € s’avère moins cher qu’un japonais classique et met l’eau à la bouche. En entrée, on vous offre le choix entre une rillette de la mer et une soupe miso revisitée. Les plats composés par le chef impressionnent : un traditionnel mais délicieux chirachi (grand bol de riz parsemé de tranches de divers poissons crus), un blanc de seiche flambé au saké ou encore du butter fish (poisson beurre) provenant des îles japonaises et tendre dans la bouche.
Fait rare pour une cantine asiatique : ici on ne néglige pas les desserts. Craquez sans crainte pour un fondant revisité à la japonaise avec des petits morceaux de wasabi qui lui apportent un piquant indescriptible et rehausse le goût du chocolat. Une adresse à garder précieusement mais réservée aux papilles averties, connaisseurs de la véritable cuisine nippone, ou aux plus curieux. Probablement l’un des japonais les plus atypiques de Paris !