Il était une fois une Cendrillon punk alanguie dans son petit palais à carreaux irisés et intérieur gentiment destroy sur les hauteurs de Belleville. Son enseigne ? Un cigare et un escarpin rouge genre lupanar 70’s qui pose une ambiance de conte de f(ess)ées. A la cour de cette princesse badass, une cohorte aussi internationale qu’un village olympique passée Au Passage : Lucy Rosedale (Angleterre), Mathias Degn (Danemark), Omar Radejko (Palestine/Ukraine) et Harry Wilson (Australie).
Un esprit “junk deluxe” règne sur le menu, avec des inspi street food pleines de punch et de piment : joaillières huîtres perlées de cassis blanc et huile de verveine (8 € les trois) ; deliciosa tostada mexicaine sous un tertre d’ail frit, d’herbes, d’avocat et de crevettes crues (9 €) ; libidinal petit sandwich au porc débordant de sauce bulldog (7 €) – que l’on peut bling-blinguer d’une cuillère de caviar français (+10 €). Sans parler de la barbue grillée à la sauce au crabe épicée, plus caliente que le déhanché de Rosalía (14 €). Et en dessert, une glace à la framboise maquillée de vermicelles arc-en-ciel (5 €).
Il était une soif aussi, alors ces Cendrillon du bitume préparent une dangereuse frozen mezcalita à la mangue (9 €) ou des Negroni (10 €), débouchent des vins naturels (dès 7 € le verre) et ont la bonne idée d’ouvrir en continu pour une sorte de boozie brunch le dimanche et le lundi (on a déjeuné à 15h). Dans ce bouclard queer-friendly, on sent un gros potentiel de bamboche certains soirs, à l’heure où les carrosses deviennent citrouilles…