Champeaux

Ces derniers mois, le quartier des Halles a dévoilé son nouveau visage, avec sa canopée, mais aussi ses nouveaux restos et commerces de bouche assez chic, à l’image de l’épicerie Causse ou du restaurant (sans grand intérêt) Za…
L'une des ouvertures les plus attendues était sans conteste celle de la brasserie du chef étoilé, à la tête d’un empire de la restauration, Alain Ducasse. Il faut dire que le lieu claque : avec ses immenses baies vitrées, son haut plafond industriel style Beaubourg, son immense bar en bois, ses tables en marbre, ses banquettes en cuir noir, son grand tableau semblable aux tableaux d’affichage des gares avec ses lettres blanches qui défilent pour annoncer toutes les demi-heures l’arrivée des nouveaux soufflés (plat signature du lieu). Le menu, lui, noté sur une grande feuille, style page de journal, propose des classiques bistrotiers : œufs mimosa, soupe à l’oignon, bavette aux poivres, tartare de bœuf au couteau, coquillettes au jambon, comté, truffe, version chic de ce plat d’enfant régressif, et un semainier avec par exemple blanquette de veau le lundi et quenelles de brochet Nantua le vendredi. Pas de menus et des plats à 22 € en moyenne.

Alors que dire ? C’est frais, plutôt bon, le service fuse, mais le tout, hormis le cadre, ne vaut pas le détour. Est-ce bien nécessaire de dépenser son argent ici, alors que de si nombreuses tables tenues par des chefs inventifs proposent le midi des menus au même prix ? Oui et non. Oui si on est dans le quartier, à un déjeuner d’affaires un peu impersonnel, pressé ou peut être juste si on a envie de déguster un croque-monsieur (12 €) l’après-midi. Non si on est peu sensible à la reconstitution superficielle d’un folklore du « vieux Paris » et si on préfère la découverte aux concepts.