Abdel Alaoui, ex de Yemma et chroniqueur télé, sait y faire quand il s’agit de rendre le bled funky. Avec ses zelliges, ses suspensions en vannerie, ses bidons d’huile d’olive et ses (faux) panneaux de métier naïfs (« profisseur ») on se croirait dans un bouclard de Marrakech et ce n’est pas désagréable ! Bravo le Studio Belem qui a tout chiné là-bas !
La spécialité d’ici ? Le couscous de la maman Alaoui (la mère et le fils ont écrit un livre de recettes ensemble) envoyé depuis le comptoir. Le bouillon, servi à part et sans viande, se montre dense et particulièrement goûtu. La graine, en revanche, manque un peu de légèreté (à noter qu’il existe une version sans gluten à base de semoule de maïs). Outre les habituelles carottes, navets et pois chiches, la recette maternelle comprend des oignons à la cannelle, et ça vaut tous les raisins secs ! Escorté par d’honnêtes merguez et d’originaux pickles à la harissa, voilà un bon représentant du couscous parigot servi à vitesse grand V dans une ambiance plus street food médina que gastro Mamounia.
En préambule, les kémias tradis se rajeunissent d’un twist comme cette salade de carottes au cumin (indétectable !) servie en purée et morceaux, pimpée de feta et de grenade. Ça se tartine sur du pain tiède sans effort.
On s’hydrate avec un thé à la menthe (2,50 €) ou une « jasminade » maison, frais mélange de thé au jasmin, citron et fleur d’oranger. Merci qui ? Merci Choukran !