Pour qui ? Ceux qui veulent découvrir une gastronomie méconnue, venue des confins de l’Europe, au pied du Caucase !
Plat culte ? Les nigvziani badrijani (7 €), le tchkmerouli (14 €), la atcharouli khatchapouri (15 €)
L’avantage d'avoir tourné un docu sur le pif nature en Géorgie ? C'est d'être revenue avec des adresses caucasiennes plein la besace. C’est ainsi qu’on nous a conseillé le 3e opus de Datchi, sympathique taulier francophone qui duplique sa mythique cantine Colchide du côté de Montmartre. Dans son loft indus' gentiment foutraque (tapis chamarrés au mur, plantes vertes suspendues, ciment brut et tuyaux d’aération apparents…), le bonhomme nous sert depuis sa cuisine ouverte du grill et des plats mijotés de compète !
Ce soir-là, déterminé à faire péter le bouton, on enchaîne les incontournables nigvziani badrijani (7 €) : aubergines pelées, grillées puis farcies à la pâte de noix délicatement épicée, servies roulées et toppées de graines de grenade. Des mtsvadi ketze, côtes de veau marinées et grillées (16 €) et un tchkmerouli (14 €), coquelet baignant dans une sauce crémeuse bien aillée à vous dégommer un vampire. Pour la soif ? Des vins de kvevri (raisins vinifiés dans des jarres géantes enterrées et classés au Patrimoine mondial de l'Unesco) figurent sur la page de droite du menu. On descend une quille de Rkatsiteli 2017 signée Papari Valley, vin ambré bio mais pas nature, sec et complexe (34 € la bouteille).
Mais le summum reste quand même les célèbres khatchapouri, sortes de mini-pizzas géorgiennes. Il en existe une palanquée de versions différentes (en gros, à chaque région sa khatchapouri). La nôtre ? Une atcharouli khachapouri en forme de bateau (15 €) et qui provient de la côte de Batoumi. Le frometon d'origine (du soulgouni) est ici remplacé par un fromage turc, à mi-chemin entre la mozza et feta. N’oubliez pas de touiller énergiquement avec une fourchette le « puits » central mixant fromage, œuf et beurre. Le kif !