Pour qui ? Ceux qui ne se font pas prier pour lever le coude !
Plat culte ? Le maguro katsu (darne de thon frit), rémoulade céleri/raifort.
A bas le référencement : bienvenue dans le nouveau resto où le Tout-Paris foodista a posé ses clics et ses likes. Faut dire que le spot a de la gueule, avec sa bête de terrasse et sa façade 60’s en marbre. Sis à Anvers, en face de Mamiche, il abrite un duo au sommet : Takao Inazawa, toque nippone ultradouée (ex-Verre volé), assisté en salle de Benoît Simon, homme-bouteille prodigue, ancien du Septime et Chateaubriand. Lequel signe là l'une des plus belles cartes de jaja nature/biodynamique de Paname (25-70 € la bouteille). En vrac : Clos du Tue-Bœuf et Vincent Tricot (Loire), Philippe Valette (Bourgogne), Julie Balagny (Beaujolais), et puis tout ce que le Rhône a de plus beau : Hervé Souhaut, Dard et Ribo, Nicolas Renaud…
Le midi, imbattable formule à 18 €, et menu à 22 €. Ça s'envole du côté de la Sicile, avec une caponata en règle (le céleri, qu’on oublie trop souvent, ici bien présent avec des câpres) délicatement parfumée à l’œuf mimosa fumé. Puis ça file vers le Soleil-Levant, avec un succulent maguro katsu (darne de thon pané), hallucinant de précision et de gourmandise, serti d’une rémoulade céleri/raifort archi-fraîche. Atterrissage ? En douceur, sur un exquis tofu façon blanc-manger, à base d’amandons d’abricot, serti de petites mirabelles bien juteuses.
Le soir ? A la carte, peu bavarde et bien troussée, deux plats (23-24 €) et surtout une kyrielle de démentielles tapas à picorer (9-14 €) : foie de lotte à la japonaise façon foie gras de la mer, mariné au saké, cuit vapeur et relevé au daïkon, poutargue sauce ponzu (9 €) ; sublime ris de veau grillé sur charbon binchotan, shiitaké, piment doux, sauce anguille (14 €) ; délicate tempura de cervelle de veau, cèpes des Vosges et feuille de shiso (12 €)… Dernier tip pour les connaisseurs : ils ont le cidre de Cyril Zangs (22 € la quille de brut 2017). Car Cuisine fait aussi bar !