Graziella Buontempo, la flamboyante Napolitaine qui a mis cette pizzeria sur orbite (en lieu et place du Vivant Cave de Pierre Jancou), a déserté le vaisseau pour vaquer à un projet d’hôtel à Capri. Mais le nom est resté, la squadra aussi et, spoiler, c’est toujours aussi bon et beau – une ancienne oisellerie aux magnifiques mosaïques Art nouveau et petites tables en marbre noir !
Fourbissant les divins disques d’or dans son four à bois de compète, le pizzaïolo napolitain respecte à la lettre le code d’honneur de la pizza (12-20 €). La margherita aligne ainsi ingrédients de première bourre – tomate San Marzano DOP, fior di latte, basilic frais –, fait pile 33 cm de diamètre (rappel : on ne doit jamais dépasser 35 cm), et présente de parfaits trottoirs (rebords de pâte) joufflus juste ce qu’il faut (1 à 2 cm).
Même extase sur la cuisson, exemplaire : entre 450 et 480 °C, la chaleur saisit violemment la pasta. Résultat ? En bouche, une texture moelleuse à l’intérieur, légèrement craquante en périphérie. On applaudit (et dévore) à deux mains cette gourmandissime cacio e pepe (17 €) : fior di latte, sublime taleggio, poivre noir, citron, noix… Avant de s’envoyer un gorgeon de vin nature sicilien, le très pop Note di Bianco d’Alessandro Viola 2018 (30 € la bouteille).