Ancré aux Gobelins, ce restau chinois dénote carrément des autres adresses de l’arrondissement. Pas de fausse pagode à dragons ni de réfectoire à néons, mais une déco épurée et contemporaine avec aux murs des œuvres de jeunes artistes chinois et, au sous-sol, trois salles de karaoké plébiscitées par une clientèle chinoise… Originaire de Chongqing, fascinante mégapole (plus de 24 millions d’habitants !), le chef Liu Gaojin fait partie des happy few à avoir reçu en 2013 le certificat d’excellence de Grand Maître en cuisine chinoise – concours équivalent de notre prix national du Meilleur ouvrier de France. Seules 200 toques dans le monde peuvent en dire autant !
La vraie bonne idée du spot ? Ne proposer que des plats typiques de Shanghaï et du Sichuan, dont certains sont rares à Paris (voire totalement inédits). La came ? Elle est quali (poulet fermier) et de saison, avec des recettes plus ou moins relevées qui revisitent la tradition avec une grande finesse. Frileux du palais : guettez sur la carte le nombre de piments en face de chaque plat pour éviter l’enflammade.
Ce soir-là, on la joue chiraquien avec une sélection d’abats (mo fan fu qi fei pian, 12 €) à faire tourner de l’œil n’importe quel végan : cœur, tripe, langue et viande de bœuf… Trop chelou pour vous ? Foncez sur le classique mapo tofu, addictif plat en sauce pimenté, au dés de tofu et bœuf haché (13 €)… Et surtout, prenez votre pied avec ce singulier Fen Zheng Zhu Long : poitrine et côtes de porc, patate douce sucrée cuite à la vapeur, le tout mélangé à du riz gluant (18 €). Bon plan ? Le menu midi à 16 € combinant entrée + plat + riz + soupe. Et puis, le soir, cet aller-retour au sous-sol pour chanter faux comme jamais !