Un temple de la mode transformé en cathédrale de la pizza (mais pas que) avec cette trattoria italienne installée dans l’ancienne boutique Jean Paul Gaultier (fermée en 2015). Mais que les modeux nostalgiques se rassurent, ce Daroco est tout aussi fa-fa-fa-fashion : hauteur de plafond digne d'une nef, plantes accrochées aux murs grattés, tables en marbre vert, grande cuisine centrale, monumental four à pizza… Et option mezzanine pour dîner perché !
Les serveurs en marinière (big up à J-P) défilent les bras chargés d’antipasti et de pizzas bien roulées. Ici, c’est l’école napolitaine avec pâte épaisse et moelleuse, intitulés goleri et recettes pas mangées partout, à l'instar de cette gourmandissime Bâtard sans gloire (mozzarella di bufala fumée, gorgonzola, chou-fleur rôti, raisins secs, pignons de pin). Les primi sont cochons à mort, tout comme ces spaghettis à l’encre de seiche et moule de bouchot (pas donnés, 23 €). Si les plats sont bien fichus, l’adresse sort du lot pour sa salle peuplée par une faune internationale au taquet niveau look (moustache cirée, imper vinyle ou béret à la Emily…). Bravo pour la carte des vins italienne ET bien sourcée !
Ultime bonus et non des moindres pour les amateurs de cocktails : le Danico, speakeasy caché au fond de la salle dont la carte a été pensée par le big boss du shaker, Nico de Soto.