Cette critique ne concerne que le brunch (plats à la carte, pas de formule). Lire notre critique du restaurant ici.
Pour qui ? Ceux qui veulent pimper leur dimanche à grands coups de mozza, pizza…
Plat culte ? Le Sunday roast à l’italienne (13 €), maousse pièce de rôti de porc préparée à la broche
Difficile de passer à côté du phénomène Big Mamma, petit empire de la gastronomie italienne qui se décline dans Paris à coups de trattorias et pizzerias joliment décorées et savamment marketées. Agaçant. C’est donc les couteaux aiguisés que l’on aura bravé l’inévitable file d’attente (pas de réservation possible) pour retrouver sa salle XXL, sa cuisine ouverte, sa verrière et son comptoir marbré. Trêve de suspense, le résultat se révèle réjouissant.
La formule dominicale prend ici la forme d’une ribambelle de plats à la carte à partager, dont les quantités dénotent un certain sens de l’altruisme. Goûté et approuvé, le Sunday roast à l’italienne (13 €), maousse pièce de rôti de porc préparée à la broche aussi fondante que les épinards « pas comme à la cantine » qui l’accompagnent. A suivre ? Quelque 250 grammes d’une mozzarella di Bufala à se damner, entourées de tomates confites que l’on croirait tout juste cueillies du jardin (14 €).
Un gros coup de cœur également pour les œufs Bénédicte à la florentine posés sur une brioche moelleuse surmontée d’un divin jambon de Parme 24 mois et de copeaux de parmesan (11 €). Les becs sucrés applaudiront les pancakes nappés de sirop d’érable (9 €) sur lesquelles les pommes fondantes et la chantilly ne font pas de la figuration. Une fois siroté un gingergasm (jus d’orange, gingembre, carotte, aneth, 5 €), le doute n’est plus permis : nous voilà plus proches d’un authentique voyage à Rome que des décors en toc de Cinecittà. Big Mamma, ce n’est pas (que) du cinéma.