A 800 mètres au nord de son Etsi bistrot, la cheffe Mikaela Liaroutsos a ouvert une autre ambassade bleu Égée de la cuisine grecque. Une ouzeri, soit un bar à ouzo (mais ils servent du vin), où, entre murs blancs et mobilier bistrot, on vide des godets et on picore des petites assiettes ensoleillées (mezedakias dans la langue de Nana Mouskouri).
La carte déborde de k, de a, et surtout d’enthousiasmantes recettes pas mangées partout qui arrivent en escadrille sur le guéridon. En plus de calamars frits bien crousti, on pioche un velours de houmous de pois cassé (à attaquer avec une pita grillée à l’huile d’olive, mais on ne vous oblige pas) et une généreuse et moelleuse salade pikantiki au chou, carotte, poivron et pignon. Après ces entrées arrive le plat de résistance, une généreuse portion végétarienne de pleurotes grillées aux épices qui ressemble de façon assez saisissante à un gyros tradi ! Que les amateurs de protéines animales se rassurent, la carte propose aussi une assiette de cochon !
On fait couler tout ça avec un convainquant cocktail Live Your Greek Myth (mastikha, retsina, vermouth) plus facile à vider qu’à prononcer, quelques vins de la péninsule (Roditis nature du domaine Tetramythos, droit comme une colonne dorique) ou une courte proposition d’ouzo pour les amis d’anis. Un point Egée qui donne bien du plaisir.