Fouquet's Enghien-les-Bains

Pour qui ? Ceux qui veulent manger Fouquet’s les pieds dans l’eau.
Manger quoi ?  L’entrecôte de bœuf montbéliarde maturée sur os trois semaines. 

Avec plus d’un siècle au compteur, sa réputation n’est plus à faire. Tout le monde connaît Le Fouquet’s et sa brasserie sur les Champs-Elysées, ses convives du 7e art et son traditionnel dîner des César, ses soirées mondaines et ce fameux soir du 6 mai 2007…  Sa cuisine ? Bof, elle n’a jamais vraiment été réputée. Du moins avant le recrutement de la superstar des fourneaux - treize étoiles au « guide du Pneu » et un C.V. à onze vies façon personnage de jeux vidéo -, le chef Pierre Gagnaire. 

Missionné dans les sept restaurants de la marque, dont celui-ci au bord du lac d’Enghien-les-Bains, le bonhomme troquerait presque sa toque pour une casquette de capitaine de navire. Epaulé par un équipage (encore en rodage) en buste droit et rictus en coin, une déco très Fouquet’s version 2017 (du rouge, du cuir, des portraits Harcourt et encore du rouge) pas prout et franchement canon, il fait chavirer les gourmets en quatre escales. 

Démarrage pied au plancher avec un trio de plats : gelée de crevettes grises, œuf poché, boulots et lentilles vertes (14 €) ; asperges blanches, carottes fanes et mortadelle (16 €) ; ballotine de foie gras, chocolat dulcey, cubes de Maury et déclinaison de betteraves (26 €). Accélération sans remous avec une fricassée de homard au gingembre, riz basmati, mangue jaune et bisque au lait de coco (55 €). Vitesse de croisière avec une entrecôte de bœuf montbéliarde maturée sur os trois semaines, tellement bonne qu'on en mépriserait le véganisme (42 €). Et retour au bercail avec des desserts à nous envoyer à la salle de sport (opéra-coulis de fruits rouges, sorbets à la meringue…)  

Finalement, seule l’addition donne envie de se jeter à l’eau… Même s’il y a toujours le Casino voisin pour se refaire une bonne santé.