Pour qui ? Ceux qui sont déjà dans le quartier et ne savent pas où aller.
Plat culte ? Un tataki de thon avec sa purée de patates douces et ses haricots verts (21 €).
Disons-le tout de suite, la grande force de Franca & Lola, c’est sa situation ! Dans ce coin-là du 18e, on est loin des petites tables de grande qualité qui fleurissent sur la Butte Montmartre, et les restos du coin sont plus branchés planche de charcut’ ou salade-tomates-oignons dans le grec-frites. Du coup, Franca & Lola offre une des meilleures cuisines françaises (oui, malgré ces prénoms italiens) entre Stalingrad et Porte de la Chapelle. Fiez-vous aux habitants du quartier qui, aux premiers rayons de soleil, prennent d’assaut la terrasse.
L'autre bon point, c'est cette carte courte aux assiettes généreuses, tendance poisson : un surprenant velouté de céleri rave et châtaigne ou des raviolis ricotta et truffe qui, miracle, sentent VRAIMENT la truffe (à 10 €, c’était pas garanti), puis un tataki de thon accompagné un peu en désordre d’une purée de patates douces, de haricots verts, de girolles et de petits oignons façon pickles (21 €). Notre esprit chagrin fera remarquer que les plats arrivent (ce jour-là) un poil tièdes, et font le job sans nous renverser —ce qui, pour 35 € le combo entrée/plat/dessert, peut un peu décevoir.
Hourra en revanche pour les petits vins naturels au verre (ah ce ballon de Vinocéros, cuvée Mac a bu, à 6 € !) et les desserts. A l'instar de cette parfaite panacotta pommes/biscuit façon crumble, ou de cette langoureuse mousse choco qui vous fait de l'œil, perchée sur son baba à l’orange. De quoi se quitter bons amis : on ne traversera pas Paris pour se revoir, mais si on est dans le coin, on ne manquera pas d’appeler.