Pour qui ? Les bandes de potes qui aiment sans compter le chic, la bonne bouffe et la nuit
Plat culte ? Indéniablement « les coquillettes truffées de l’enfance du chef »
La recette est séduisante, l’exécution malheureusement décevante. Froufrou, en lieu et place de l'historique Café Guitry, a été repensé par le très couru Juan Arbelaez (à la tête de Yaya, Plantxa, Levain, Vida et Maya) et le créateur de mode Alexis Mabille. Restaurant à l’étage, speakeasy au sous-sol mutant en cabaret burlesque (du mercredi au dimanche, vers 23h30)... Froufrou a le mérite de redonner un coup de jeune au théâtre Edouard VII. La déco est inspirée du vieux Paris, le menu, ultra flexible, propose un « sharing à la française » avec des plats de bistrot qu'on partage ou non avec ses voisins de table. L’ambiance, un peu m’as-tu-vu, fantasme les Années folles et les fêtes débridées de l'époque : lumière tamisée, salle comble et envolée de décibels...
Acte I scène I, automne oblige, on fonce pour le poêlon de girolles et champignons de Paris en persillade (12 €). Salé, trop salé… Acte II scène II, l’épaule d’agneau confite puis grillée (75 €, à partager à deux) et les coquillettes truffées au jambon (26 €) nous font de l’œil. Viande tendre mais assaisonnement faiblard, sauce en revanche ultra musclée et coquillettes succulentes. Acte III scène I, le MEGA millefeuille (25 €, à partager toujours) ne se moque pas de nous. On dit oui à sa pâte croustillante et on apprécie la légèreté de sa crème. Attention, ça pique au moment de l’addition. Quand elle avoisine celle d’un gastro, on n’accepte pas d’être, même à moitié, déçu. Ni de repartir avec le reste de son plat de viande sous le bras, emballé négligemment dans une feuille de papier alu et sans le « bag » du doggy.