Forêt vierge suspendue, masques de samba et havaianas pendouillant au plafond, murs couverts de fresques… Gabriela, c’est d’abord un carnaval sans peur du kitsch, avec chaises et rubans Senhor do Bonfim multicolores, qui continue (SPOILER !) jusque dans les WC. Ok vous dites-vous, encore un attrape-touristes. Sauf qu’à la table voisine ça cause portugais avec l’accent traînant. Qu’en cuisine l’équipe est bien 100% brésilienne. Et que l’assiette, pour tout dire, se défend plutôt bien.
Ce voyage au pays de Neymar se fait région par région. En entrée ? Cap sur l'état de Minas Gerais, au sud-est du pays : d’addictifs pão de queijo, petits pains au fromage à base de fécule de manioc fermenté (9,50 €). Mais surtout Bahia, avec ces bolinhos de carne (10 €) : six boulettes de bœuf argentin, dorées et relevées comme il faut au piment. A dévorer comme là-bas, avec une pointe de confiote de cupuaçu -fruit du cacao, proche de la mangue. Les plats ? Pas donnés, mais copieux : moqueca de poisson (21 €), gambas sautées sauce vatapa (19,50 €)… Et cette feijoada pète-régime (17,50 €) : travers de porc, saucisse et poitrine fumée mijotés avec haricots noirs (servis à part), riz blanc, farine de manioc au beurre, choux verts et piment malagueta… Hop ! On mélange le tout dans l’assiette, et on termine en pressant les quartiers d’orange par-dessus.
Plus de place pour les desserts, pas du genre légers (truffes brésiliennes fourrées au chocolat et parfumées au café; beignets de noix de coco fraîche; pâtes de fruits...) Une fraîche Caïpifrutas aux fruits de saison (9,50 €) et l'affaire est conclue. Bien vu : en semaine, des formules plus accessibles à 12 €; 17 € et 20 €. Et un corner épicerie (pour les mordu.e.s : ils ont la paçoca rolha !)