Pour qui ? Les téméraires qui n’ont pas peur de troquer leurs cornets vanille-fraise pour un sorbet au poivron ou une glace salée mixant anchois, eau de mer, moutarde et oignons confits !
La glace culte ? En saison, le sorbet à la mandarine corse ou la glace à la farine de châtaigne
Cap sur la petite rue Férou, juste derrière la place Saint-Sulpice. C'est ici que s’est installé Pierre Geronimi, glacier corse qui a déjà pignon sur rue à Sagone, Monaco, Grenoble et Nice, et collabore avec tout un tas de grands restaurants. Comme son voisin Il Gelato del Marchese, le maître glacier vend des glaces sans colorants ni exhausteur de goût, à base de fruits frais et dans le respect des saisons. Bravo !
Le meilleur spot pour les déguster ? La petite terrasse, face à un mur où figurent les vers du Bateau ivre, de Rimbaud : « Comme je descendais des fleuves impassibles, / Je ne me sentis plus guidé par les haleurs / Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, / Les ayant cloué nus aux poteaux de couleurs. » Délicat comme ce sorbet au poivre Timut, d’un rose pâle très fin et épicé, aux notes d’agrume. Les prix ne sont pas donnés : 4,50 € la boule, 8,50 € les deux. Mais la qualité a un prix.
A essayer en priorité, et en fonction des saisons, les pépites castées sur l’Île de Beauté : en automne, la glace à la farine de châtaigne, crémeuse et suave, ou ce sorbet à la mandarine corse, qui restitue pleinement le goût du fruit juteux… Sans oublier les plantes sauvages comme le myrte, l'immortelle ou encore la nepita. Vous êtes du genre aventurier de l'extrême ? Parmi les 35 propositions du bac, testez donc les glaces salées. Comme celles aux anchois, eau de mer, moutarde, oignons confits ! Bon à savoir, le midi, le maestro propose aussi quelques plats flanqués de sorbets, comme ce velouté aux champignons de Paris, assorti d'un œuf mollet et d'un sorbet aux poivrons (16 €).