Pour qui ? Un appétit d'oiseau.
Plat culte ? Les terrines de poisson en entrée, escortées d’une divine mayo
On connaît le fameux dicton ("Faute de grives, on mange des merles"). Mais ce n’est certainement pas par défaut que l’on passe la porte de ce mignon bistrot niché à deux pas de Bastoche. Pourquoi Grive ? "Parce que c’est joli", répond celui qui nous accueille. Raphaël Devic est un ancien photographe de natures mortes, reconverti en restaurateur. Et c’est bien résumer ce que propose cette cave à manger : du beau, du bon, du propre (produits bien élevés, bien cultivés).
Ici pas de formule déj (dommage). Entrées et desserts avoisinent les 10 €, les plats s'échelonnent de 20 à... 58 € (la côte de Montbéliarde de 550 g). Les oursins, mieux vaut les avoir dans l'assiette que dans les poches ! Les trois lascars à l’origine du lieu se déplacent pour se fournir chez les meilleurs, avec une préférence pour la Normandie (huîtres naturelles pleine mer de Saint-Vaast-la-Hougue, bulots de Granville...)
Ce jour-là, on prend un grand bol d'air frais avec une terrine de cabillaud mayo bien charpentée (12 €), avant de rentrer dans l'lard d'une poitrine de cochon au fenouil (21 €)... Succulent naf-naf de Bayeux, race rustique qui a bien failli disparaître. Un blanc ballon de pét' nat' de Loire (Gribulles, 6 €) et on termine par une mousse au chocolat, dense et légère à la fois (8 €). Bémol qui plombe la grive, l’addition —un peu salée, au vu de la quantité proposée.