Dans ce mini-Chinatown du quartier Arts et Métiers (historiquement le premier en fait) et en face d’une des plus vieilles maisons de Paris, le tout frais Horiz, ni ontal ni honteux, s'assume comme un monomaniaque du riz. On le retrouve partout : dans les pâtes du bonheur, les cocktails, le vinaigre, les boissons, les glaces… Mais aussi dans les bing, sorte de taco à base de galettes de riz gluant frites et garnies au porc haché et autres joyeusetés. Les frères Lin (Alexandre est passé chez Lignac, Olivier par le Capitaine) ont relifté le bouclard des parents avec tous les gimmicks de l’époque : décor junglesque, mobilier blond, mélopée boum-boum et clientèle jouvencelle.
A la carte, c’est une Chine plutôt inhabituelle qui se prête à la découverte : des plats de fête comme les nian gao, ces « pâtes du bonheur » sautées aux airs de langues de chat ; de la street food ouïghoure avec le tempeh frit épicé. On admet un faible pour le généreux fried rice « interdit » et les nouilles froides pimentées. Il est ensuite si doux de se frotter au bol de sticky rice mango, tout en textures et semé de basilic thaï ciselé. Côté breuvages, on est aussi pétri(z) de trouvailles, de la bière maison Horiz au mocktail de kombucha de riz noir et pamplemousse pétillant en passant par des cocktails au soju ou makgeolli (alcool de riz d’allure laiteuse). Horiz de se voir si bien nourris en ce miroir !