Voilà une adresse tellement peu connue que lorsqu’on recherche son adresse en ligne, le moteur demande si on ne veut pas plutôt aller chez un vendeur suédois de meubles en kit et de boulettes de renne. Ce serait dommage car cette mini-cantine-couloir (six places et c’est tout) a beau se montrer plus discrète que les contraintes d’une COP, elle s’impose comme une pure destination pour les amateurs de cuisine japonaise familiale.
La spécialité d’Aki, la patronne passée du tourisme à la popote : le curry nippon, plus doux que la recette indienne. Elle le décline en version légumes, poulet, bœuf ou, notre choix ce midi-là, poulpe. Dans une belle faïence arrive une solide portion de moelleux tronçons de céphalopode (cuisson impec) s’ébrouant d’une épaisse sauce aux épices. Un modeste et revigorant délice accompagné de pickles de laitue et de choux qui rallume notre chaudière intérieure. La formule totale du midi à prix pré-inflation (19 €) avec thé à volonté comprend aussi une assiette de puissantes aubergines marinées dans un mélange maison saké, soja et sésame et, en dessert, une caresse de mochi façonné par la patronne au mascarpone et mangue. Pas besoin de notice : Ika est plus qu’OK.