On connaissait les bars à vins, les bars à céréales, les bars à ongles… Et voici Izumi, bar à sushis ! Ouvert en 2011 par Patrick Duval (Issé et Umi) , ce sushiya de poche a vu défiler quelques fines lames du Soleil-Levant comme Izumi Terutaka (parti depuis chez Totto) et, depuis 2017, le chef Kazuhiro Takahashi (ex-Tsubame).
Dans un espace poli et pocket, on trouve des tables à touche-touche pour une quinzaine de paires de fesses, quelques luminaires à filaments, et, en guise de déco, deux-trois bouteilles de saké. Depuis le petit comptoir en bois blond, le docteur ès sushis au sourire malicieux nous débite une douzaine de nigiris plutôt bien troussés : riz en bonne quantité, à juste température et délicatement enrobé. Parmi les meilleurs : l’anguille laquée à la chair épaisse, la seiche subtilement griffée pour une meilleure mâche, la doucereuse crevette crue ou encore le toro encerclé de feuille nori, là encore texture septième ciel.
Autres options, une dizaine d’entrées (bon tartare de thon rouge, avocat à l’huile de sésame, carpaccio de bar sauce ponzu), les fringants gunkans à l’oursin (sorte de makis encerclés de feuille de nori) ou le chirachi anguille-toro, spécialité au gras rassurant de chef Kazu. Pour étancher les palais iodés : de l’umeshu (7,50 € les 5 cl) ou une douzaine de sakés (9,50-18 € les 10 cl) dont un mirifique daiginjo Tatenokawa Seiryu (87 € les 72 cl) qui aura ourlé nos verres. Pas de doute, Izumi dans le mille.