Jinchan Shokudo, un blaze de méchant de Dragon Ball Z ? En vrai, une bouillonnante cantine nippone entre l’izakaya popu (un shokudo en japonais) avec une déco comme là-bas alignant murs en lattes de bois, estampes et vieilles pubs de bière Coedo. Au menu, une vingtaine de tapas à prix plancher (2 à 12 € hors sashimis !), comme ces éclatants tsukemono (pickles de carotte, concombre et daikon), ces insolites chips (maison) de peau de saumon et mayo au shichimi, les premières asperges vertes, pousses de bambou et courgette au dashi ou encore les karaage suintants – ici au poulet breton et mayo au sésame.
Encore la dalle ? Le donburi poulet panko au riz de Nogata et sauce tonkatsu fait plus que le job, tout comme celui aux sashimis de thon gras fondants sous la langue. A accompagner, au milieu du tohu-bohu, d’un des 13 sakés au verre comme ce pétillant Ninki-Ichi (7 € les 9 cl) ascendant naturel, vanté avec verve par Alban Cacace, docteur ès alcool de riz et papa d’un petit Jinchan (tout s’explique).
Une belle introduction à la cuisine et aux boissons nippones, à des prix défiants toute concurrence et dans une atmosphère survoltée. Mais aussi une parfaite adresse du midi pour manger sur le pouce, à condition de s’y pointer dès 12h, et d’éviter la queue de salarymen débordant sur l’asphalte.